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Week-end l'art de la Chamanka LA VOIX



Vue panoramique. Sous une tonnelle avec quatre piliers fins, le photographe est dans un enclos en bois, le portillon en face est ouvert. Au sol, posé sur de l'herbe un chemin également en lattes de bois. A droite, une jardinière avec des fleurs qu'on devine et accolée à la clôture, une table ovale. A gauche, deux chaises noires, au premier plan, une table ovale portant six tambours chamaniques de tailles différentes, un porte lui une mailloche (bâton servant à taper sur la peau du tambour). Une autre table plus petite porte également deux tambours. A l'extérieur de l'enclos, le sol est recouvert d'herbe. Deux poneys la broutent, un poney est gris, l'autre blanc et marron . On devine des jeux d'enfants, une table de pique-nique et une chaise longue noire. De grands arbres tapissent le fond de la photo délimitant le terrain.


Un nouveau Week-end de l'art de la Chamanka sur la voix a eu lieu sur les terres des Z'âmes en mots dans le Gard. Ces terres porteuses d'un amour infini nourri par la présence du vivant. Initialement, cela devait être un week-end THANA sur la mort et le deuil. La voie s'est finalement ouverte pour aller à la rencontre de sa voix.


Il semblerait que la trame de fond soit restée, elle s'est posée comme la base de cette exploration.


Personnellement, ce rendez-vous était pour moi une reprise des Week-ends de l'art de la Chamanka. Depuis mon retour du Kenya, j'avais déjà animé un Cercle de tambours mais pas encore de rendez-vous en résidentiel. Entre temps, j'avais aussi créé un nouveau tambour initialement pour être au service lors des ateliers et qui finalement s'est révélé être mon nouveau compagnon de vie. Je l'ai su dès sa création, néanmoins c'est avec vous dans cette puissante rencontre avec soi par la voix que s'est ancrée cette évidence.





D'entrée lors de la préparation de ce week-end Voix, il a fallu à chacune, oui un groupe au féminin, se positionner. Moi, la première !


Le cadre professionnel des « Week-end de l'art de la Chamanka »


Le cadre des ateliers est toujours thérapeutique, c'est-à-dire qu'il garantit la prise en compte du fonctionnement de chaque participant afin de créer l'environnement adéquat et sécure pour vivre l'expérience au mieux.

Pour ce qui est de la sphère résidentielle, la tolérance est la première invitée dans le groupe qui se forme. Quand je parle de la sphère résidentielle, je parle des temps hors atelier, les temps de pause. Ces temps là se parent de mes valeurs personnelles, c'est-à-dire la liberté de chacun dans le respect d'autrui.

Dans la préparation des Week-ends de l'art de la Chamanka, je crée toujours un groupe Whatsapp. Il est un premier sas de rencontres... et me permet de voir les premiers enjeux, les positionnements et les difficultés annoncées dans le système que nous co-créons.


Dans cet avant week-end étaient déjà présents : transformation (mort) et positionnement. Pas mal, non ?!


Explorer et libérer sa voix


Tout un programme ! Ce week-end sur la voix a tellement été puissant qu'il m'est difficile de mettre des mots. J'ai vraiment senti tout au long de ces deux jours et demi, et surtout le dernier jour que rien ne serait plus jamais comme avant pour elles.


Comme une certitude que cette fois l'intégration avait été immédiate.


Il n'est pas toujours évident de laisser la place dans son quotidien à ce qui se révèle de soi pendant un atelier, qu'il soit de quelques heures ou de quelques jours mais là... magique ! Pour beaucoup, cela demande du temps pour ancrer le changement profond et le vivre.


Pour explorer et libérer leur voix, elles ont pris la décision d'embarquer pour ce voyage au cœur de leur intimité. Elles ont accepté de visiter aussi bien les zones sombres que les zones lumineuses de leur carte intérieure. Elles ont même décidé de séjourner dans des zones inconnues. Elles ont su trouver et ouvrir le coffre aux trésors et se servir de leurs propres ressources avec courage, confiance et folie.

Cette excursion leur a offert différentes escales. Elles ont ainsi croisé tantôt leurs résistances, tantôt leurs envies. Elles se sont émerveillées, énervées... elles ont atteint des contrées qu'elles pensaient inaccessibles, voire imaginaires.





Carole témoigne de son voyage


« Participer

M’écouter

Aller à la rencontre de qui de quoi?

De ma voix, juste pour moi.

Du rire, des larmes.

Je dépose les armes

Oser ma voix sur cette chanson

Où les vôtres m’ont donné le frisson

Au détroit de ce miroir

Je chasse le noir du désespoir

Je suis cette pitchoune

De la team Karafoune

Toi, elles, nous

Nous sommes toutes debout

À la vie je dis oui »


Comme ça peut m'arriver, même si c'est assez rare, j'ai demandé aux participantes, pour celles qui le souhaitaient, de poser quelques mots sur cette exploration hors du commun.


Qui mieux qu'elles pouvaient vous en parler ?

Chacune dans sa sensibilité a posé ses mots. Voici ceux d'Audrey.


« Week-end Voix. Ce week-end là, je m'y suis inscrite avec beaucoup d'appréhension, de doutes… ce fût bouleversant et à la fois d'une telle simplicité, dur et à la fois d'une douceur… Je me suis rencontrée sur ces 3 jours de moi à moi et c'était très riche. Encore merci pour ton accompagnement, ta bienveillance, ta douceur, sans jamais forcer les choses juste en étant là, avec ou sans tes lunettes ».



Les ateliers du Week-end de l'art de la Chamanka

La Voix


L'espace de ces ateliers propose de se vivre dans sa propre complétude. Non le mental n'est pas mis de côté, le contrôle non plus d'ailleurs. Ils ne peuvent l'être puisqu'ils sont l'autre face des pièces portant l'intuition et le lâcher. C'est donc ainsi que la rencontre s'est faite, elles ont joué avec ces différentes pièces, les ont laissées tourner telles des toupies. Elles ont vécu dans l'instant présent, ce moment où la pièce tombe et ne laisse plus qu'apparaître une seule face. Elles ont saisi le flow, celui de l'abondance, je dirais : faire avec ce que la vie présente, s'en saisir et le vivre dans ce rythme qui est le nôtre.


Elles ont laissé tomber le voile après avoir expérimenté leurs rires, leurs cris, leurs larmes. Elles ont pris leur place au centre pour s'exprimer et reconnaître qu'elles sont leur voie, elles l'ont affirmé.

Elles ont contacté leur part instinctive au son de leur tambour, elles ont vibré, elles ont su animer elles-mêmes leur corps, mettre en branle chaque cellule de leur corps.





Et au détour de la chanson qu'elles ont choisie, elles ont raconté leur histoire, elles ont goûté chaque mot prononcé. Elles se sont parées de musicalité, elles sont venues à la rencontre les unes des autres, elles ont même créé et ouvert leur espace de rencontre. Je revis tout cela en écrivant ces mots, j'en suis encore si émue. C'était si beau, elles étaient si belles dans leur émotion, leur authenticité, leur vulnérabilité et leur force... leur envie.


Je vous partage ici les mots de Noémie.


« Aujourd'hui sur les routes de Marie Madeleine, je marche

Je marche et je me souviens

Qu'il y a une semaine j'ai osé ouvrir ma voix

Et pas qu'un peu

Ouvrir le rugissement de mes entrailles

Braver le regard intransigeant des autres

Projection de ma propre intransigeance bien sur

Bravé le manque d'amour propre

Pour retrouver ma lumière intérieure

Guidée par Sylvie, le groupe et les gardiens du lieu, je me suis laissée touchée à nouveau Par la vie

La voix La lumière du cœur

Ensemble nous avons chanté

Rigolé

Dansé

Aimé

Partagé

Raconté

Transformé

Alchimisé

Et je me souviens

De ma voix originelle

Qui revient doucement

Au delà des peurs et des jugements

Je me retrouve

Welcome back home love You are loved and safe

Qu'il est bon d'être de retour à la maison

Merci la vie Merci Sylvie Merci le groupe ».


Avant de conclure par le touchant message de Laurie, j'aimerais vous parler de ces moments de pause, eux aussi créés par les interactions du groupe. Je vais vous parler de cette soirée, cette soirée là... ça me rappelle une chanson, celle de Yannick sortie en 2000. C'est une belle et subtile transition diraient certains.


Après une journée de magie avec toutes les explorations dont je vous ai parlées. Nous nous sommes retrouvées une nouvelle fois autour du brasero, bu une bière pour certaines, manger des olives etc. Puis nous sommes allées manger, rien d'exceptionnel me direz vous. Exact, mais l'exceptionnel était en préparation sans même qu'on s'en doute... avec le recul, je crois que cette soirée de folie a été la porte d'entrée de l'intégration pour chacune. Je disais donc une soirée de folie... quoi de mieux pour un stage sur la voix, qu'une soirée improvisée, une soirée Karaoké !






Ce fût une première pour plusieurs d'entre nous. Les larmes sont là encore, elles humidifient mes yeux. Elles me parlent et vous parlent peut-être aussi de la joie ressentie et partagée : plus de jugement, plus de peur... juste la joie... une joie commune vécue ici dans le « seul ensemble ».

Ce moment où nous nous sommes retrouvées dans le « no limit », l'expérience joyeuse de la vie, celle d'être pleinement qui l'on est.


J'apprécie le clin d'oeil de la vie et de notre partage. Lequel ? Celui du Kenya dont je parlais au début de cet article. Car aujourd'hui l'empreinte de ce Week-end de l'art de la Chamanka et de ce groupe -Béatrice, Aurélie, Laurie, Audrey, Noémie & Carole... et moi- c'est HAKUNA MATATA qui en swahili, langue officielle du Kenya signifie « sans souci ».

Une voie s'ouvre vers ce nouveau voyage au Kenya, prévu en Juin 2025 . Ce voyage dans le cadre d'une Création de tambours chamaniques au Camp Neloïta.


Tout est en lien.


Je vous le disais plus haut, je laisse Laurie conclure cet article.


« Il y a une semaine, à cette même heure, après une belle soirée au coin du feu, mes yeux s'ouvraient sur cette deuxième journée du "Week-end Voix, se libérer", proposée sur nos Terres par Sylvie de L'Art de la Chamanka.

Après la retraite des Louves "S'aimer au delà de..." du mois de Septembre où j'étais venue travailler et déposer sur mon rapport au corps pour Renaître à moi-m'aime, je savais que ce week-end à la rencontre de ma Voix, sans toutefois rien n'attendre de précis, serait un pas de plus vers ma rencontre. Un pas de plus pour briser les chaînes qui m'empêchent parfois de me vivre pleinement, avec authenticité, dans tout ce que je suis...

Mais loin de moi l'idée de ce que j'allais vraiment y trouver...et c'est d'ailleurs ce que j'aime tellement dans ces rencontres avec Sylvie ! Cette part de mystère et de "à quelle sauce on va être mangé ?" quand se pose le thème du week-end...Cette façon enveloppante et percutante à la fois, de nous amener là où nous sommes en capacité d'aller, au rythme de chacun, sans jamais rien brusquer mais juste ce dosage parfait de venir un peu (beaucoup?) nous bousculer...avec bienveillance et respect de qui on est, toujours, à chaque fois !

La Voix, cette part de nous même tellement intime et authentique. Aucune voix ne ressemble à une autre, chaque voix est unique comme nous le sommes tous...Ma voix, que je peux garder pour moi dans un murmure ou livrer à l'autre dans un soupir, garder en moi dans mes pensées ou livrer au monde par l'envie de hurler...petite voix, grosse voix, voix chuchotée ou voix chantée, voix éraillée ou extinction de voix...Voix, Voie, Vois...

Et puis c'est le moment de pendre place dans le groupe, où résonne alors cette notion de "Seul ensemble" si chère à Sylvie. Le vécu de ce week-end vibre encore en moi : "Seul ensemble", je comprends tellement ce qu'elle veut dire par ça maintenant !

Offrir sa voix au groupe, d'abord fébrile voire tétanisée, mais enveloppée, portée puis transcendée par l'énergie de chacune et de l'égrégore qui s'est créé.

Lutter, mentaliser, garder le contrôle pour ne pas y aller, résister...ouvrir un peu, pourquoi pas ? S'autoriser et puis finalement tout lâcher dans un tourbillon d'émotions que tu ne sais même plus où sont ta tête ou tes pieds...et puis finalement, je l'ai fait !!!

Avec fierté, avec amour envers moi-même et le groupe, en totale confiance portée par l'énergie de chacune, ma Voix m'a connectée à cette puissance, à cette force que je n'imaginais même pas en moi, pour me laisser à présent le choix volontaire et conscient d'être dans la douceur et d'être dans la force, d'être dans le rond et d'être dans le qui-pique, d'être dans la fragilité et d'être dans la puissance...d'être en possession de ce camaïeu et de m'autoriser à l'utiliser comme un nouvel outil à moi même, comme une nouvelle part explorée de moi que je possédais déjà sans l'avoir encore rencontrée...

A 36 ans, je le dis haut et fort, j'ai rencontré ma Voix, et je compte bien l'explorer encore et encore...n'en déplaise à vos oreilles. »



Une femme cheveux courts et noirs, veste en laine et tee-shirt noirs également, lunettes rondes noires. Elle est assise sur une chaise en bois. On la voit à partir de son buste. Paumes vers nous, elle forme un triangle avec ses mains au niveau de son front. Ses index se touchent, ses pouces aussi. Elle porte une bague à chaque annulaire. Derrière elle, une porte fenêtre avec un rideau clair en voilage fermée. Le bas d'un tableau où on reconnaît du sable et une eau claire (la mer).


Logo de l'art de la Chamanka : une spirale dessinée en noir sur fond blanc. Elle se déroule vers la droite, en bas au centre, elle est coupée par un trait vertical petit, lui-même coupé à l'horizontal à son milieu par un trait courbe, semblable à la courbe de la spirale, en bas, détaché un point. A gauche, la spirale s'arrête et laisse place à un point, un peu plus loin un autre point suivi par une larme dans la courbe de la spirale.

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